Yuna - Seven Nation Army

Quand Jack White était petit, il ne parvenait pas à prononcer The Salvation Army qu’il lisait sur les affiches publicitaires, il disait alors "Seven Nation Army". C’est l’Armée du Salut aux States. Jack White adulte, ne savait pas comment appeler une chanson sur laquelle il travaillait, une chanson qui n’avait pas encore de parole mais juste un riff et une ligne mélodique. Il a décidé de l’appeler "Seven Nation Army", en attendant, de trouver autre chose. L’autre chose n’est jamais arrivée.

Nous sommes en 2001 à Melbourne, au Corner Hotel. Pendant les balances, Jack White joue ce riff (7 notes qui sont répétées dans le même ordre tout au long de la chanson) pour Meg quand un employé de son label Third Man Records entre dans la salle, l’écoute et lui balance «  ouais, c’est cool ». Ce riff, si particulier, que tout le monde connaît par cœur et qui sonne comme une basse vient, en fait, d'une guitare. Une Kay Hollowbody, guitare semi-acoustique des années 50, branchée sur une pédale DigiTech Whammy.

"I'm gonna fight'em all, a seven nation army couldn't hold me back, they're gonna rip it off, taking their time right behind my back". Non... Ce n’est pas un hymne guerrier, il ne s’agit pas de véritables armées, de conquêtes, et encore moins de Salvation Army. Seven Nation Army traite plutôt de la popularité croissante des White Stripes et des inconvénients qui en découlent. La chanson parle d’un garçon qui rentre dans sa ville natale après plusieurs années et enrage à cause de tous les ragots et rumeurs qui circulent sur lui. Grosse référence donc, à la propre vie de Jack et à celle de Meg, son double des White Stripes.

A la base, Jack White voulait garder ce riff dans ses cartons et il voulait le sortir pour une occasion spéciale : si jamais on lui demandait de réaliser une chanson pour le générique de fin de… James Bond. Finalement, il a changé d’avis. Seven Nation Army est sorti avec son riff sur l’album Elephant, en 2003. Mais le morceau est loin de la célébrité qu'il connaît aujourd'hui...

Nous sommes le 22 octobre 2003 à Milan... Ce soir là Bruges affronte le monstrueux Milan AC, les supporters belges se chauffent la voix dans un bar et entendent Seven Nation Army à la radio... Et voilà nos belges qui reprennent la chanson, même pas les paroles, juste ces 7 notes en po po po po ou da da da da et ça marche tellement bien qu'ils vont les chanter dans le stade, que Bruges bat le Milan AC 1-0, et que Seven Nation Army devient l'hymne du club...  Mais en 2006, un autre club italien, l'AS Rome se rend à Bruges et entend la chanson.Les joueurs italiens la ramènent chez eux pour en faire la chanson porte-bonheur de leur équipe nationale. Celle qui bat la France en finale.

Coté anecdote : Avec son riff distinctif et immédiatement reconnaissable, Seven Nation Army est devenu la chanson signature du duo, repris par tout le monde, de Metallica et Audioslave à Kate Bush et Maroon 5. Mais voilà, ce riff ressemble étrangement à un autre riff utilisé par le groupe anarcho-punk Conflict sur le torride Mighty and Superior en 1985....Alors Plagiat de riff ou pas ??? 

A
La reprise est excellente. Très bonne sélection comme d'hab Juthova, merci!<br /> <br /> Pour le riff anarcho-punk (?? Jamais écouté ce genre de truc avant...lol) Hum... Ce genre de revendication de plagiat/inspiration/hommage me semble la plupart du temps largement exagéré mais là...<br /> La ressemblance est indéniable.
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J
c'est un de mes coup de coeur du moment. Concernant les plagiats , il est vrai qu'un grand nombre de chansons , en farfouillant bien, relève souvent d'inspiration de chansons plus anciennes. Encore la preuve sur le dernier billet concernant Gary Moore.
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