Crazy Cover 65

Et le claviériste des Doors termine le dernier album du groupe par un chef d'œuvre de plus de 7 minutes, avec un solo au piano Fender Rhodes resté dans les mémoires. Des cascades de notes comme des gouttes de pluie tombant sur le pare-brise, une ambiance à la fois moite et nocturne, chaude et glacée en même temps. Si en 1971 on ne parle pas encore de jazz-rock, Ray Manzarek brise les frontières entre ces deux genres musicaux, et les fait se rejoindre sur un passage instrumental d'anthologie.

Riders On the Storm est la dernière chanson que Jim Morrison a enregistré pour The Doors. Jim le savait, car il avait décidé de quitter les Etats-Unis et d'aller avec sa petite amie, Pamela Courson, vivre à Paris. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il mourrait quelques semaines plus tard et que Riders On The Storm deviendrait la dernière chanson à laquelle il donnerait une voix.

Riders On The Storm pourrait être considéré comme un récit autobiographique de la vie de Morrison : en 1962, alors qu'il fréquentait la "Florida State University", Jim Morrison a noué une relation avec Mary Werbelow, qui vivait à Clearwater, à 280 miles de là, et avait l'habitude de faire de l'auto-stop pour lui rendre visite. Ces voyages solitaires marchant sur des routes chaudes et poussiéreuses, pouce pointé vers le haut et Nietzsche sonnant dans sa tête, l'ont inévitablement marqué. Ses cahiers ont commencé à montrer de manière obsessionnelle des gribouillis et des dessins d'un auto-stoppeur solitaire, un voyageur existentiel sans visage, un étranger à la dérive avec des fantasmes violents, un mystérieux clochard.

Une autre source d'inspiration est venue de l'histoire de Billy Cook, un meurtrier de début des années 1950, qui a assassiné toute une famille qui l'a ramassé en faisant de l'auto-stop.

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