The Rebels of Tijuana - Quand j'étais chanteur

A la fin de l'année 1975, un titre choc et futuriste de Michel Delpech, hors du commun, bouleverse les hit-parades. Des réactions en chaîne, un débat sur le devenir des artistes et finalement un Disque d'Or pour la chanson Quand j'étais chanteur, qui devient au fil du temps un standard de la chanson française.

L'histoire de ce succès commence le jour où Michel Delpech et le parolier Jean-Michel Rivat travaillent à l'écriture d'un texte pour habiller une mélodie du compositeur Laurent Vincent. Pour nos deux complices, le jeu consiste à inscrire sur une feuille de papier tous les mots d'une époque qui définissent le ridicule d'un chanteur populaire. Une sorte de moquerie, où plutôt une très grande lucidité. Le ceinturon, la chemise ouverte, le médaillon, les boots blanches... Toute la panoplie d'un chanteur en plein succès au cœur des années 70. Il faut dire que Michel Delpech est bien placé pour faire cet inventaire. Il en profite pour raconter ses souvenirs de tournée, l'organisation avec son fan-club ou ses ennuis avec la police après un inévitable excès de vitesse sur l'autoroute. Bref, la vie au quotidien d'une idole pressée.

Pour le titre c'est Rivat qui a l'inspiration d'écrire la phrase "Quand j'étais chanteur"... Selon lui, une voix mystérieuse lui a dicté ces mots. En tout cas, l'idée de se projeter 40 ans plus tard dans la vie d'un chanteur est un exercice unique. Personne, en 1975, n'avait eu l'idée d'écrire ce genre de texte fiction.

Soutenu par Eddie Barclay, le disque sort en Novembre 1975. Lorsque les programmateurs radio reçoivent les premiers pressages, les réactions sont très partagées. Il y a ceux qui trouvent Quand j'étais chanteur très original et puis il y a ceux qui détestent ce sujet et l'analyse détaillée trop osée pour un chanteur vieillissant, presque impudique. Le débat s'ouvre dans les médias et, finalement, le public a le dernier mot, car le succès ne se fait pas attendre.

Coté anecdote : Bien embarrassé pour trouver le nom d'une ville située au bord de l'Indre, Michel Delpech descend chez son libraire habituel consulter une carte Michelin pour trouver le lieu précis de Saint-Georges. Quant à Jean-Michel Rivat, il s'inspire de la notoriété montante de Sylvie Vartan pour projeter l'histoire de ses adieux dans le temps. Mais surtout parce que Mick Jagger descend régulièrement dans des hôtels parisiens , accompagné d'un important staff médical, ils ont l'idée de raconter en fiction la disparition du chanteur des Rolling Stones.

F
Compliqué de passer derrière ce grand Monsieur Delpeche, bon bin j'aime pas :)
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J
Bizarre et surprenant à la première écoute mais ensuite je trouve que ça le fait très bien.
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