Bien avant la formation du groupe dont il va devenir la voix et le leader, Thom Yorke compose cet air sur une guitare sèche. Il a à peine 20 ans et son texte autobiographique décrit le sévère désarroi d'un jeune homme qui tente désespérément d'exister aux yeux de sa belle... pour qui il brûle d'un amour à sens unique.
Quand Radiohead enregistre ce morceau des années plus tard, les producteurs de la chanson ne croient pas du tout à son potentiel commercial. D'ailleurs, quand Creep sort en Angleterre, c'est un flop retentissant. La presse, les radios et le public fuient cette chanson jugée beaucoup trop déprimante et presque suicidaire.
A la même période aux Etats-Unis, c'est la mode du grunge et des groupes de rocks torturés. Et là, Bingo ! Creep bat immédiatement tous les records de ventes et la machine Radiohead se met en route...
Coté anecdote :Creep, c'est une chanson d'une génération qui ne se reconnaît pas dans la culture de la gagne des années 80 et qui en pointe l'absurdité. C'est un hymne de fin de siècle, alors que son inspiration vient directement d'une chanson écrite en 1972 : The Air That I Breathe des Hollies.