Pour finir la semaine 241
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En 1961, petit tremblement de terre dans la chanson : La complainte des filles de joie, de Brassens, hymne aux accents presque syndicalistes, ce qui est assez inhabituel chez le bon Georges. La rupture opérée par cette chanson est assez subtile. Car personne n’a attendu Brassens pour découvrir les tourments de la prostituée, dont la chanson réaliste ne cachait d’ailleurs rien, on l’a vu. Mais elle les mettait en scène dans l’univers pittoresque de la zone ( la loi du 13 avril 1946, interdisant les maisons de tolérance, les ayant rejeté dans la rue).
La complainte des filles de joie se place du point de vue des prostituées, en évoquant les désagréments de cette activité (mépris du public, persécutions policières, fatigue et problèmes de pieds, saleté ou laideur des clients, solitude), et conclut que ces femmes méprisées ne sont pas différentes des autres et méritent la compassion et le respect.
Bettina Kee - Georges Brassens - La complainte des filles de joie - Cover