Leonard Cohen

  • Juthova
  • R.I.P

Il pourra désormais chanter Hallelujah avec les anges. Le musicien canadien Leonard Cohen, poète mélancolique et symbole d’une génération post-soixante-huitarde bercée par sa voix grave, est décédé à l’âge de 82 ans...

1) I'm your man c'est une chanson lente, une chanson d'amour bien sûr, mais pas une bluette, plutôt une de celles où l'amoureux est prêt à tout pour conquérir ou garder son amoureuse, y compris se jeter littéralement à ses pieds.

2) Pour Everybody Knows sortie en 1988, Leonard Cohen s'est entouré de deux chanteuses que l'on retrouvera régulièrement à ses côtés : Jennifer Warnes et Sharon Robinson. Celle-ci a même participé à l'écriture des paroles. Everybody Knows s’est retrouvée au quatrième rang d’un palmarès des meilleures chansons établis par les lecteurs de Rolling Stone.

3) Dans ce morceau, où le titre est une référence explicite à L’Etranger de Camus, Cohen raconte l’histoire d’un hobo joueur de poker qui doit prendre un train, prétexte à délaisser une femme. Mais ce morceau a différents niveaux de lecture. Ayant écrit un recueil de poèmes intitulé Flowers for Hitler en 1964, Cohen est hanté par la Shoah et le sort de Juifs. Dans The Stranger Song, le train peut être vu comme celui des camps de concentration ; aussi, la fuite et l’errance du personnage évoque l’errance et la persécution du peuple juif ...

4) Avant d’être une chanson, "Suzanne" est un poème Suzanne Takes You Down publié dans le recueil Parasites of Heaven. Elle figure sur le premier album du chanteur Songs of Leonard Cohen paru en 1967. Le chanteur y décrit à la manière d’un rêve qui se déroule au bord d’une rivière sa relation fantasmée avec Suzanne Verdal. Rencontrée au début des années 1960 à Montréal, la femme du sculpteur Armand Vaillancourt repoussera ses avances. 

5) Selon ses dires, cette chanson de Leonad Cohen est autobiographique. La chanson n’est pas sa passion, mais sa mission, ou son destin. Pour faire don à tous de ses poèmes et de sa voix, il a dû accepter d’être isolé, éloigné de ceux qu’il aime ou qui l’aiment. Enfermé dans cette tour comme un prisonnier dans son cachot – ou un canari dans sa cage ? – il ne peut que regarder, impuissant, s’élargir le fossé qui le sépare de l’amour, en rêvant que son œuvre demeure longtemps après son départ, comme les enfants prolongent la vie de leurs parents.
 

6) Extrait de son album Various, sorti en 1984, "Hallelujah" est sans conteste la chanson la plus connue et la plus reprise de Leonard Cohen. Bob Dylan, Bon Jovi, Céline Dion ou Justin Timberlake ont notamment chanté ce titre, que l’on peut même entendre dans le long métrage d’animation Shrek. Les paroles de ce "cantique" majestueux, qui évoque autant la religion que le sexe, ont donné lieu à de nombreuses interprétations.

7) Dance me to the end of love tire sa genèse de l'holocaust où des groupes de prisonniers musiciens etaient obligés de jouer pendant que les autres prisonniers étaient amenés dans les chambres à gaz.

8) The Partisan est une des rares chansons interprétées par Leonard Cohen qui ne porte pas sa signature. La complainte du partisan, son titre original, a été écrite par le résistant Emmanuel d'Astier de La Vigerie sur une musique d’Anna Marly. Leonard Cohen lui redonne vie sur son deuxième album Songs From A Room, engendrant à son tour de nouvelles reprises...

9) First we take Manhattan est la chanson de la conquête du monde par Léonard Cohen.

10) Cette chanson fait référence à la muse de l'artiste, Marianne Ihlen, l'ex-épouse de l'écrivain Alex Jensen et ami de Leonard Cohen. Ils se rencontrent dans les années soixante sur l'île grecque d'Hydra ou le créateur bohème s'est installé pour écrire. Devenus amants, ils ont passé plusieurs années ensemble. Lorsqu'il a appris que sa santé se détériorait, il lui a écrit une poignante lettre d'adieu qu'elle a lue quelques heures avant de décéder en Norvège à 81 ans. "Je pense que je te suivrai bientôt", avait-il écrit juste après le décès de Marianne Ihlen, le 28 juillet dernier. "Sache que je suis si proche derrière toi que si tu tends la main, je crois que tu peux toucher la mienne."

Leonard Norman Cohen

1934 - 2016

 

Personnaly © 2014 -  Hébergé par Overblog