Pour finir la semaine 146

Place au slow, mais attention par n’importe lequel, le vrai, le bien gluant et baveux celui à qui l’on doit l’émancipation de la génération yéyé, je veux vous parler d'Aline.

C’est en 65 qu’un jeune play boy, un tantinet romantique et amoureux de belles bagnoles enregistre cette rengaine dépressive. Les filles en sont dingues et son prénom Christophe devient en quelques mois le plus répandu sur les registres d’état civil. Pour les copains de l’époque Aline restera à jamais le slow de l’été 1965.  N°1 un peu partout dans le monde, le 45 tours s’écoule à plus d’un million d’exemplaires et sera adapté à peu près dans toutes les langues.

Il y a peu de temps, Christophe confiait dans une interview que sa "Aline" a bien existé. C’était il y a 50 ans, la jeune fille, polonaise d’origine, travaillait comme assistante dentaire le jour et la nuit, tenait le vestiaire de l’Orphéon Club à Paris. Mais le chanteur trop pudique pour en révéler un peu plus, ne nous dit pas pourquoi elle est partie et surtout, a-t-elle été sensible à ses cris et ses pleurs, pour qu'elle revienne ? 

Cependant, il y a une ombre triste au tableau d’Aline. En effet, un autre chanteur yéyé, Jacky Moulière, attaque Christophe en justice et lui reproche d’avoir plagié sa chanson La Romance, sortie deux ans plutôt dans l’indifférence générale. Si Moulière (et Henri Salvador, son producteur) gagne en premières instances, Christophe sera finalement relaxé lors de l’appel en 1970. Si plusieurs s’accordent pour dire que la paternité intégrale revient au chanteur blond, il semble toutefois qu’il y a effectivement une ressemblance troublante entre les deux goualantes, surtout au point de vue musical.

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